Le label Vergers écoresponsables existe depuis 2010. Aujourd’hui, il concerne la production française de pommes, poires, pêches-nectarines et abricots. Pendant la récolte, chaque fruit est cueilli à la main. Pour une même variété, plusieurs passages de cueilleurs peuvent être nécessaires afin de cueillir les fruits à maturité optimale. 

La présence d’insectes butineurs comme les abeilles, papillons ou bourdons, au sein du verger, est indispensable à la pollinisation et donc au développement des fruits.
Pour favoriser la pollinisation, les arboriculteurs choisissent d’installer des ruches au milieu des vergers. Les arboriculteurs Vergers écoresponsables signent des contrats avec des apiculteurs, qui formalisent un engagement mutuel pour préserver ces insectes indispensables.

Le saviez-vous ? Certains arboriculteurs sont parfois apiculteurs eux-mêmes.

Pour favoriser la présence des insectes butineurs, les arboriculteurs aménagent leurs vergers grâce au maintien de bandes enherbées entre les rangs et à l’implantation de nombreuses haies et bandes fleuries.

Tout au long de leur cycle de production, les vergers sont victimes de nombreuses attaques de maladies et de ravageurs, qui peuvent mettre en péril la récolte ou rendre les fruits impropres à la consommation. Il est donc indispensable pour les arboriculteurs de les protéger pour produire des fruits de qualité.

Pour autant, l’arboriculteur doit agir avec mesure. De nombreux insectes, oiseaux et autres rapaces, présents dans le verger, sont extrêmement utiles tout au long du développement, de la fleur au fruit :

- Les insectes pollinisateurs : comme les abeilles ou les bourdons qui sont indispensables à la pollinisation et à la production de fruits.

- Les auxiliaires ou insectes utiles : ils permettent de lutter naturellement contre les ravageurs dans les vergers. Exemple : dans les vergers de pommes, les coccinelles et perce-oreilles permettent de lutter contre les pucerons.

- Les oiseaux : comme les mésanges ou les rapaces qui débarrassent les vergers de nombreux nuisibles.

Différents outils de prévention sont mis en place dans les Vergers écoresponsables pour limiter l’utilisation de produits phytosanitaires. Ce sont les techniques de biocontrôle ou de lutte biologique pour lesquelles l’arboriculture est en pointe depuis de nombreuses années.

→  La lutte biologique permet de combattre les nuisibles, ravageurs des cultures, en favorisant la présence de leurs prédateurs dans le verger.

Exemple de lutte biologique dans les vergers de pommiers : la confusion sexuelle pour lutter contre le ver de la pomme. Le ver de la pomme est la larve d’un papillon de nuit appelé « carpocapse ». La femelle pond ses larves sur les feuilles ou les fruits dans lesquels elles creusent des galeries jusqu’aux pépins, provoquant des dégâts considérables. Pour limiter leur présence, des diffuseurs de phéromones sont accrochés dans les arbres et répandent l’odeur de la femelle dans le verger. Désorientés, les papillons mâles ne parviennent plus à trouver les femelles. Sans accouplement, pas de larve. Et donc aucun ver dans les pommes ! 100% des Vergers écoresponsables utilisent soit la confusion sexuelle, soit des barrières physiques (filets insect-proof) pour lutter contre le carpocapse.

L’eau est indispensable pour faire pousser et grossir les fruits. Grâce aux stations météo installées dans les vergers, les arboriculteurs peuvent analyser les données issues des sondes placées dans le sol pour mesurer le taux d’humidité.

Ainsi, ils peuvent limiter les apports en eau au strict nécessaire, grâce à une irrigation au goutte-à-goutte ou grâce à la micro-aspersion.

Les arboriculteurs agréés Vergers écoresponsables prennent en charge l’élimination de leurs déchets et s’engagent à participer aux filières de recyclage telles que Adivalor.

100 % des exploitations sont contrôlées annuellement par un organisme de contrôle indépendant.

Chaque année, afin de garantir des fruits sains aux consommateurs, un programme de surveillance sanitaire est réalisé par des laboratoires accrédités Cofrac. Les laboratoires vont analyser la présence de résidus par tranche de 1000 tonnes de fruits par producteur ou organisation de producteurs.

Les lots non conformes à la règlementation en vigueur sont interdits à la commercialisation.

Ces programmes permettent de s’assurer que les fruits respectent la réglementation sanitaire en vigueur.